Une jeune formation de nageurs tirera parti des Jeux du Commonwealth

L’équipe canadienne de natation qui avait pris part aux Jeux du Commonwealth de Delhi 2010 comprenait : Ryan Cochrane, un médaillé olympique; Brent Hayden, un ex-champion du monde; Annamay Pierce, une ex-détentrice du record du monde et plusieurs autres Olympiens.

Quatre ans plus tard, l’équipe nationale canadienne est en transition.

L’équipe qui plongera à la piscine un peu plus tard cette semaine aux Jeux du Commonwealth de 2014 à Glasgow, en Écosse, est parsemée de vétérans mais largement composée de jeunes nageurs qui participent ici à leur première compétition internationale senior d’envergure. Huit des 32 nageurs ont moins de 20 ans et 25 d’entre eux participent à leurs premiers Jeux du Commonwealth.

Pour plusieurs nageurs, les Jeux et les Championnats panpacifiques plus tard cet été en Australie sont le début d’un parcours qui les mènera aux Olympiques de Rio de Janeiro en 2016, et même aux Jeux de 2020 à Tokyo. 

« Cette équipe profite d’une belle expérience et opportunité aux Jeux du Commonwealth et aux Pan Pacs; il s’agit du noyau de nageurs qui formeront l’équipe canadienne pour les six prochaines années », a déclaré John Atkinson, directeur de la haute performance de Natation Canada.

La relève de la garde est d’autant plus évidente du côté masculin.

Le Canada avait envoyé 13 nageurs masculins aux Olympiques de Londres en 2012. De ceux-ci, seul Cochrane, double médaillé olympique, est toujours à l’appel en Écosse. L’âge moyen des nageurs canadiens à Londres était de 25,2 ans. À Glasgow, il se chiffre à 20,5 ans.

L’équipe féminine possède un peu plus d’expérience. Neuf des 18 nageuses en compétition aux Jeux ont participé aux derniers Olympiques. L’âge moyen des femmes à Glasgow est de 22 ans, alors qu’il était de 22,1 aux Olympiques.

La formation de 27 membres qui s’était rendue en Inde était rentrée au pays avec 10 médailles dont cinq d’or et une d’argent. Le groupe actuel a aussi le potentiel de terminer sur le podium.

« Je m’attends à des médailles », a déclaré Atkinson.

Cochrane, de Victoria, cherchera à défendre ses deux médailles d’or remportées à Delhi. Katerine Savard, de Pont-Rouge, Québec est présentement classée 3e au monde au 100m papillon, la plus rapide du Commonwealth à l’avance des Jeux de Glasgow sur cette distance. Elle est 8e au monde au 200m papillon.

Hilary Caldwell, de White Rock, C.-B., a remporté une médaille de bronze au 200m dos aux derniers Championnats du monde à Barcelone, en Espagne. Brittany MacLean, d’Etobicoke, en Ontario, a remporté deux titres nationaux aux Division 1 Championships de la NCAA et a été nommée nageuse de l’année de la NCAA. Aux essais canadiens, elle a établi un record canadien sur 800 mètres.

La vétéran Audrey Lacroix de Pont-Rouge avait remporté l’argent au 200m papillon à Delhi. Martha McCabe de Toronto s’est remise d’une blessure à la clavicule et pourrait se hisser sur le podium au 200m brasse. Les relais féminin 4x100 et 4x200 libre, ainsi que le relais 4x100 quatre nages pourraient aussi mériter leur place sur le podium.  

Les nageurs canadiens feront face à une compétition corsée. L’Australie a délégué une équipe de 46 athlètes. L’Angleterre, l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande seront également représentés par certains de leurs meilleurs nageurs.   

Lorsqu’on lui a demandé de qualifier la compétition aux Jeux, Audrey Lacroix a partagé : « C’est tout de suite après les Championnats du monde. Certains des plus grands pays du monde de la natation font partie du Commonwealth, les Jeux sont donc très compétitifs. »

Malgré l’importance des médailles, Atkinson s’intéresse aussi à voir les nageurs nager plus rapidement qu’aux essais canadiens d’avril. Il cherche aussi une amélioration de leur classement mondial.

« S’ils se rendent aux Jeux et améliorent leurs temps des essais, ils seront de la conversation pour les médailles », a noté Atkinson. « Pour les jeunes nageurs, les Jeux du Commonwealth offrent un environnement d’apprentissage qui aide à les préparer pour les Olympiques. Ils font l’expérience de la vie de village avec des athlètes d’autres sports, mangent à la cafétéria et apprennent à faire face aux distractions des médias. »

« C’est un événement multisports », a-t-il poursuivi. « Il y a beaucoup de similitudes entre les Jeux du Commonwealth et les Olympiques.

Lorsque tes athlètes peuvent vivre dans ces conditions et performer à des Jeux, je pense que ça les aide vraiment dans leur cheminement vers les Olympiques. »

Pour Emily Overholt et Luke Reilly, ces Jeux sont leur premier test sur la grande scène internationale.

 « Pour moi, le plus important en ce moment est de gagner de l’expérience », a déclaré Overholt, une adolescente de 16 ans de Vancouver. « La chance de nager avec une équipe si expérimentée est vraiment une belle occasion d’apprendre. »

 « Je veux nager vraiment vite et obtenir des meilleurs temps mais l’aspect d’apprentissage de cet été très important. »

Reilly, un étudiant de 18 ans qui fréquente l’Université de la Colombie-Britannique,  perçoit ces Jeux comme une formation, tant dans l’eau qu’à l’extérieur.

« J’aimerais partir d’ici avec un meilleur temps », dit-il. « Je veux apprendre comment me comporter dans le groupe national senior. Simplement d’être ici et d’apprendre à gérer toutes sortes d’émotions. »

 

Credit: Swimming Natation Canada Communications

Photo:  Katerine Savard