Une médaille gagnée en boxe, deux à venir

 

Aujourd’hui, trois boxeurs canadiens étaient en action au jour 9 et tentaient de surclasser leurs médailles de bronze garanties en médailles d’or.

Ouvrant le bal dans la catégorie des poids mouches féminines (51 kg): Mandy Bujold de Kitchener-Waterloo, en Ontario. La boxe féminine étant au programme pour la première fois aux Jeux du Commonwealth, Bujold était l’une de deux pionnières canadiennes tentant l’expérience à ces Jeux. Bujold se rappelle lorsqu’elle a débuté dans le sport, ne s’imaginant pas qu’elle pourrait un jour faire compétition aux Jeux du Commonwealth.

« J’ai commencé la boxe comme passe-temps pour me mettre en forme. Mon frère a boxé un peu avant moi, et je me rappelle que quand il rentrait à la maison du gym, je suppliais me parents de me laisser y aller avec lui », a partagé Bujold. « Il ne voulait pas amener sa petite sœur au gym; il a fallu que j’attende qu’il lâche pour commencer à boxer. Une fois que j’ai commencé, j’ai adoré et c’est devenu une grande partie de ma vie. »

Mandy Bujold a combattu Nicola Adams d’Angleterre en demi-finale. Bujold, championne des Jeux panaméricains a boxé contre la championne olympique de Londres 2012 au gala de l’après-midi. Même si elle a perdu le combat, Bujold a retiré une belle expérience du match et a été récompensée par sa médaille de bronze.   

 « C’était incroyable de monter dans le ring et de voir une championne olympique. Maintenant, je sais ce que ça prend pour l’être », a dit Bujold. « C’est un bon sentiment d’avoir remporté la médaille de bronze. C’est une première pour la boxe féminine aux Jeux du Commonwealth. On écrit l’histoire, et je suis heureuse d’en faire partie. »

Tôt dans le gala de soirée, c’était au tour de la Canadienne Ariane Fortin de se battre en demi-finale. Une médaille déjà garantie, la double championne du monde était à la recherche d’or aux Jeux du Commonwealth. Fortin possède un pedigree de succès.

« Gagner mon deuxième championnat du monde a été le moment le plus mémorable de ma vie jusqu’ici », a déclaré Fortin. « Quand tu gagnes un Championnat du monde, c’est déjà un gros accomplissement, mais deux fois de suite, ça signale clairement à tout le monde que tu mérites ton classement. »  

Issue d’une famille d’artistes où l’on joue au piano et au violon, Fortin a eu l’idée d’essayer la boxe après avoir vu un film.

«J’ai toujours aimé le sport, le soccer, la natation et le volleyball, mais pas de sports de combat jusqu’à ce que vois le film Girlfight avec Michelle Rodriguez quand j’avais 16 ans et ça m’a vraiment donné le goût d’essayer », partage-t-elle. « J’avais deux amis qui boxaient au niveau régional à se moment-là, donc j’ai commencé à aller au gym avec eux. »

Fortin, dans le coin rouge, a rencontré Lauren Price du pays de Galles en demi-finale des poids moyens 66-75kg. Fortin semblait impatiente et prête à entrer dans le ring. Les coups définitifs ne sont pas apparus avant la deuxième ronde et l’arbitre a entamé un décompte de K.-O. en faveur de Fortin vers la fin de cette même la ronde. Au troisième et quatrième round, Fortin a réussi de solides coups et semblait confiante. Au son de la cloche, c’était une décision partagée, créant de la tension dans la salle, mais en bout de ligne, c’est Fortin qui a été déclarée vainqueur.  

« Tu ne sais jamais avant que la décision soit annoncée, la foule crie, et tu ne sais pas », a avoué Fortin. « J’ai étudié cette adversaire, je suis vraiment excitée d’être ici, il faut prendre ça un combat à la fois. De regarder trop loin en avant, c’est une erreur de novice, mais là, c’est à notre tour. »

Dans la catégorie des 91 kg, Samir El Mais (Sweet Sammy) rencontrait le Nigérien Efetobor Apochi en demi-finale. S’étant classé 5e aux Jeux du Commonwealth de Delhi, en Inde, El Mais avait déjà amélioré sa performance aux Jeux de 2014 et cherchait à se présenter au combat de la médaille d’or.

« J’ai déjà été dans cette position aux Jeux du Commonwealth, je m’étais classé 5e la dernière fois et cette fois-ci, j’allais y mettre tout mon cœur », a déclaré El Mais.

L’athlète de Windsor, en Ontario, avait l’air solide au premier round, réussissant les points faciles. El Mais a couvert beaucoup de terrain dans le ring, faisant dépenser beaucoup d’énergie au Nigérien. Après le premier round, El Mais était en avance. Au deuxième round, El Mais a réussi quelques combinaisons un-deux fructueuses. Au combat précédent, El Mais avait subi une coupure à l’œil qui avait saigné pendant le combat. Au troisième round de la demi-finale, la coupure n’avait pas été aggravée. Encouragé par ses coéquipiers canadiens, le troisième round a sonné. Il réussissait quelques coups de poing mais jouait défensivement par moments. À la cloche, El Mais était confiant qu’il avait remporté le combat. Lorsque la décision des juges a été rendue, il avait raison, il avait obtenu son laissez-passer pour le match de la médaille d’or.

 « Je crois que je peux battre n’importe qui si je le veux vraiment. Je dois simplement travailler mon plan de match, chaque boxeur est différent », a noté Sweet Sammy.

Fortin et El Mais visent l’or demain. Les finales pour la médaille d’or se déplacent à un nouveau site de 12 000 sièges demain soir, le Hydro.